10 Novembre 2013
Quelques lignes empruntées au Président de la FCPE qui résument totalement ma penséeet ce que j'ai pu écrire ici et là.
P.Boulet
Depuis que le débat médiatique s'est focalisé sur la réforme des temps éducatifs, nous constatons que l'on parle surtout des rythmes... des adultes ! Enseignants déboussolés dans leur travail, parents désorganisés dans leur vie quotidienne, villes connaissant des difficultés financières... On ne compte plus le nombre d'articles ou de reportages pointant les dysfonctionnements dans la mise en place de la réforme, mais très peu sur les bonnes pratiques pourtant nombreuses.
Pour nous, c'est une évidence : changer l'Ecole, c'est changer la société. Changer les rythmes de l'Ecole, c'est donc aussi modifier les rythmes de la société. Revenir à la semaine de 4 jours et demi demande forcément des adaptations pour ceux qui les entourent : parents, enseignants, animateurs...
Depuis plus de 30 ans, la FCPE plaide pour une réforme des rythmes scolaires prenant en compte les besoins des élèves. C'est de la réussite des élèves, de leur avenir et donc de celui de la société dont il s'agit. Les résultats du système éducatif actuel ne nous satisfont pas : accroissement des inégalités, mal-être des élèves à l'école, sortie prématurée du système sans diplôme ni qualification de près de 150 000 jeunes chaque année... Le constat accablant impose d'agir vite, c'est ce que nous ne cessons de demander !
L'Etat s'est engagé en donnant la priorité à l'éducation, et en particulier à l'école primaire, car c'est dès le plus jeune âge que tout se joue. Tous les acteurs ont maintenant les clés en main pour faire réussir une réforme qui a été prévue pour les élèves. Aux adultes de s'y adapter, aux communes de jouer le jeu par un double engagement : d'une part, l'engagement politique et budgétaire d'une priorité communale à la jeunesse, d'autre part, un engagement dans la mise en place des projets éducatifs de territoire qui ne peuvent aboutir que dans la concertation avec tous les acteurs éducatifs.
C'est un défi de taille que nous pouvons relever tous ensemble !
Paul Raoult, président de la FCPE