Elections Régionales du 06 et 13 décembre 2015 - Je serai candidat sur la liste NOUVELLE DONNE , jeune parti qui a pu voir sa naissance grâce à Stéphane Hessel - Les INDIGNES - Pierre Larrouturou - économiste , ..... Ce blog sera consacré pendant quelques mois aux échanges participatifs entre la population de la Dracénie et Patrick Boulet dans le cadre des élections régionales du 06 et 13 décembre 2015. Sujets d'actualités locales, nationales, billets...
11 Juillet 2010
Le mercredi 10 juillet 1940 a lieu une réunion de la Chambre des députés et du Sénat pour le vote d'une proposition de révision de la Constitution permettant d'attribuer les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain, président du Conseil.
parmi les 649 présents, 80 parlementaires votent contre l'attributrion des pleins pouvoirs au maréchal Pétain mais ne peuvent empêcher l'adoption du texte approuvés par 569 députés et sénateurs (20 s'abstiendront).
Vous trouverez ci-dessous la liste détaillées de ces parlementaires qui "ont dit non" et quelques biographies des plus connus d'entre eux dont certains varois.
Parlementaire | Chambre | Département | Parti |
---|---|---|---|
Marcel-François Astier | Sénat | Ardèche | Gauche démocratique |
Jean-Fernand Audeguil | Chambre des députés | Gironde | SFIO |
Vincent Auriol | Chambre des députés | Haute-Garonne | SFIO |
Alexandre Bachelet | Sénat | Seine | SFIO |
Vincent Badie | Chambre des députés | Hérault | Parti radical |
Camille Bedin | Chambre des députés | Dordogne | SFIO |
Émile Bender | Sénat | Rhône | Gauche démocratique |
Jean Biondi | Chambre des députés | Oise | SFIO |
Léon Blum | Chambre des députés | Aude | SFIO |
Laurent Bonnevay | Chambre des députés | Rhône | ARGRI |
Paul Boulet | Chambre des députés | Hérault | Gauche indépendante |
Georges Bruguier | Sénat | Gard | SFIO |
Séraphin Buisset | Chambre des députés | Isère | SFIO |
Gaston Cabannes | Chambre des députés | Gironde | SFIO |
François Camel | Chambre des députés | Ariège | SFIO |
Pierre de Chambrun | Sénat | Lozère | PDP |
Auguste Champetier de Ribes | Sénat | Basses-Pyrénées | PDP |
Pierre Chaumié | Sénat | Lot-et-Garonne | Gauche démocratique |
Arthur Chaussy | Chambre des députés | Seine-et-Marne | SFIO |
Joseph Collomp | Chambre des députés | Var | SFIO |
Octave Crutel | Chambre des députés | Seine-Inférieure | Parti radical |
Achille Daroux | Chambre des députés | Vendée | Parti radical |
Maurice Delom-Sorbé | Chambre des députés | Basses-Pyrénées | GDRI |
Joseph Depierre | Sénat | Rhône | SFIO |
Marx Dormoy | Sénat | Allier | SFIO |
Alfred Elmiger | Chambre des députés | Rhône | Gauche indépendante |
Paul Fleurot | Sénat | Seine | Gauche démocratique |
Émile Fouchard | Chambre des députés | Seine-et-Marne | UPF |
Edouard Froment | Chambre des députés | Ardèche | SFIO |
Paul Giacobbi | Sénat | Corse | Gauche démocratique |
Justin Godart | Sénat | Rhône | Gauche démocratique |
Félix Gouin | Chambre des députés | Bouches-du-Rhône | SFIO |
Henri Gout | Chambre des députés | Aude | Parti radical |
Louis Gros | Sénat | Vaucluse | SFIO |
Amédée Guy | Chambre des députés | Haute-Savoie | SFIO |
Jean Hennessy | Chambre des députés | Alpes-Maritimes | Gauche indépendante |
Lucien Hussel | Chambre des députés | Isère | SFIO |
André Isoré | Chambre des députés | Pas-de-Calais | Parti radical |
Eugène Jardon | Chambre des députés | Allier | UPF |
Alexis Jaubert | Chambre des députés | Corrèze | Parti radical |
Claude Jordery | Chambre des députés | Rhône | SFIO |
François Labrousse | Sénat | Corrèze | Gauche démocratique |
Albert Le Bail | Chambre des députés | Finistère | Parti radical |
Joseph Lecacheux | Chambre des députés | Manche | ARGRI |
Victor Le Gorgeu | Sénat | Finistère | Gauche démocratique |
Justin Luquot | Chambre des députés | Gironde | SFIO |
Augustin Malroux | Chambre des députés | Tarn | SFIO |
Gaston Manent | Chambre des députés | Hautes-Pyrénées | Parti radical |
Alfred Margaine | Chambre des députés | Marne | Parti radical |
Léon Martin | Chambre des députés | Isère | SFIO |
Robert Mauger | Chambre des députés | Loir-et-Cher | SFIO |
Jean Mendiondou | Chambre des députés | Basses-Pyrénées | Parti radical |
Jules Moch | Chambre des députés | Hérault | SFIO |
Maurice Montel | Chambre des députés | Cantal | Gauche indépendante |
Léonel de Moustier | Chambre des députés | Doubs | RIAS |
Marius Moutet | Chambre des députés | Drôme | SFIO |
René Nicod | Chambre des députés | Ain | UPF |
Louis Noguères | Chambre des députés | Pyrénées-Orientales | SFIO |
Jean Odin | Sénat | Gironde | Gauche démocratique |
Joseph Paul-Boncour | Sénat | Loir-et-Cher | USR |
Jean Perrot | Chambre des députés | Finistère | Parti radical |
Georges Pézières | Sénat | Pyrénées-Orientales | SFIO |
André Philip | Chambre des députés | Rhône | SFIO |
Marcel Plaisant | Sénat | Cher | Gauche démocratique |
François Tanguy-Prigent | Chambre des députés | Finistère | SFIO |
Paul Ramadier | Chambre des députés | Aveyron | USR |
Joseph-Paul Rambaud | Sénat | Ariège | Gauche démocratique |
René Renoult | Sénat | Var | Gauche démocratique |
Léon Roche | Chambre des députés | Haute-Vienne | SFIO |
Camille Rolland | Sénat | Rhône | Gauche démocratique |
Jean-Louis Rolland | Chambre des députés | Finistère | SFIO |
Joseph Rous | Chambre des députés | Pyrénées-Orientales | SFIO |
Jean-Emmanuel Roy | Chambre des députés | Gironde | Parti radical |
Henry Sénès | Sénat | Var | SFIO |
Philippe Serre | Chambre des députés | Meurthe-et-Moselle | Gauche indépendante |
Paul Simon | Chambre des députés | Finistère | PDP |
Gaston Thiébaut | Chambre des députés | Meuse | Parti radical |
Isidore Thivrier | Chambre des députés | Allier | SFIO |
Pierre Trémintin | Chambre des députés | Finistère | PDP |
Michel Zunino | Chambre des députés | Var | SFIO |
Joseph Collomp: (Varois)
Fils d'un ouvrier cordonnier et d'une accoucheuse, Joseph Collomp, après ses études primaires, commence par exercer la même profession que son père, puis devient représentant de commerce, et enfin commerçant à son compte, à Draguignan. Il est élu conseiller général socialiste en 1898. Il est ensuite cofondateur du Parti socialiste de France, de Jules Guesde. Réélu en 1904 et 1910, il devient vice-président du conseil général en 1909. Conseiller municipal de Draguignan à partir de 1908, il devient deuxième adjoint au maire en 1912. Il participe en 1905 à la création de la SFIO.
N'étant pas mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, Joseph Collomp reste dans le Var, et devient un des plus actifs dirigeants du conseil général. Après l'armistice, il se consacre avant tout à la défense de la paix, « la plus belle conquête de l'humanité », selon les termes de son discours prononcé en 1927, lors de l'inauguration du monument aux morts.
Il ne se représente pas aux élections cantonales de 1919. En 1925, il est élu maire de Draguignan, sur une liste de Cartel des gauches, et réélu en 1929 et 1935, également sur une liste commune SFIO-Parti radical-Socialistes indépendants. Il fait construire un collège de filles, une caisse d'épargne, un hospice pour les vieillards, et une pouponnerie.
En 1928, sollicité par son parti, Joseph Collomp se présente à l'élection cantonale partielle de Comps-sur-Artuby et est élu. Réélu en 1931, il ne se représente pas en 1937. Pendant cette période au conseil général, Joseph Collomp est secrétaire de l'assemblée départementale de 1928 à 1930, vice-président de 1930 à 1933, et doyen d'âge de 1934 à 1937.
Michel Zunino: (Varois)
Fils d'immigrés italiens, Michel Zunino doit interrompre ses études en 1906 pour reprendre le commerce de vins de son père, décédé. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé deux fois, et finit le conflit comme capitaine dans le corps de réserve.
Il installe son commerce à Marseille après sa démobilisation, tout en continuant d'habiter Toulon, et voit ses affaires prospérer. Après la crise de 1929, il devient producteur d'huiles et de graisses industrielles.
Membre de la SFIO, Michel Zunino est élu conseiller municipal de La Garde en 1929, puis maire en 1931. En 1934, il devient secrétaire de la Fédération départementale des municipalités socialistes. La même année, il est élu conseiller général, et devient vice-président de l'assemblée départementale un an plus tard. Il est aussi président du bureau de bienfaisance, de la caisse de Crédit agricole et de la coopératives de viticole communaux.
En 1934-1935, il participe activement au rapprochement entre socialistes et communistes.
En 1936, il est élu député. Il appartient à la commission parlementaire de la Marine marchande, à celle de la Marine de guerre, et à celle de l'agriculture.
Aux congrès de 1938 et 1939, Michel Zunino soutient la motion de Léon Blum. Le 10 juillet 1940, il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain.
Il démissionne de mandat de maire en 1941. Il s'engage dans la Résistance en 1942, appartenant au Front national, dont il devient président départemental en 1944.
Après la Libération, Michel Zunino quitte la SFIO. Il est réélu maire et conseiller général, en 1945, avec le soutien du Parti communiste français, auquel il adhère par la suite. Il retrouve son siège de député en 1945 sur la liste communiste.
Réélu conseiller général en 1949, il est battu par le candidat de la droite en 1955. Il est réélu député en 1946 et 1951, et ne se représente pas en 1956. Il conserve cependant son mandat de maire jusqu'à sa mort.
Michel Zunino a été l'unique député SFIO qui ait appartenu à la Chambre du Front populaire et qui ait rejoint le PCF après la Seconde Guerre mondiale.
AURIOL Vincent (1884-1966)
Né le 27 août 1884 à Revel (Haute-Garonne), il devient avocat au barreau de Toulouse. Adhérent à la SFIO dès sa création en 1905, il est cofondateur du journal Midi socialiste en 1908. Député socialiste de Muret en mai 1914, il en devient maire en 1915. Il préside la commission des Finances de la Chambre (1924-1926). Ministre des Finances du Front populaire, il procède à la dévaluation du franc. Garde des Sceaux du cabinet Chautemps, il est ministre d'Etat dans le second cabinet Blum (mars-avril 38). Le 10 juillet 40, il est l'un des 80 parlementaires à refuser les pleins pouvoirs à Pétain. Arrêté, assigné à résidence, il gagne le maquis en 42, Londres puis Alger en 43, où il est membre de l'Assemblée consultative provisoire comme représentant de la SFIO, avant de présider les deux Assemblées constituantes. Le 16 janvier 47, il est élu président de la République par le Congrès de Versailles. Favorable au retour de De Gaulle en 58, il démissionne de la SFIO, critiquant la politique de Guy Mollet. Opposé à l'évolution constitutionnelle de la Ve République, il démissionne du Conseil constitutionnel. Il publie son Journal d'un septennat. Il meurt le 1er janvier 1966.
BLUM Léon (1872-1950)
Il est né à Paris le 9 avril 1872. Après l'École normale supérieure, il mène une carrière littéraire et juridique. Lors de l'Affaire Dreyfus, il adhère au Parti socialiste et collabore à L'Humanité de Jean Jaurès. Il s'oppose à la disparition de la SFIO au congrès de Tours de 1920. Fondateur du nouvel organe national, Le Populaire, il devient le chef de la SFIO. Député de la Seine (1919-1928), battu en 1928, il est élu à Narbonne (1929-1940). Avec la victoire du Front populaire, il devient Président du Conseil (juin 1936), on lui doit les Accords Matignon, la loi des 40 heures, les congés payés, les nationalisations. L'échec de sa politique économique et financière, la non-intervention dans la guerre d'Espagne, l'antisémitisme croissant entraînent sa chute (juin 1937), et à nouveau en mars 1938. Il dénonce les Accords de Munich (septembre 1938), et refuse de voter les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940. Jugé au procès de Riom, il est livré aux Allemands et déporté. Président du Conseil du dernier Gouvernement provisoire (décembre 1946-janvier 1947), il s'oppose, par la suite, aux excès du régime parlementaire comme à de Gaulle. Il meurt le 30 mars 1950.
RAMADIER Paul (1888-1961)
Né le 17 mars 1888 à La Rochelle (Charente-Maritime), il adhère au parti socialiste en 1904. Avocat, maire de Decazeville à partir de 1919, il est élu député SFIO de l'Aveyron (1928). Sous-secrétaire d'Etat aux Travaux publics et aux Transports du premier gouvernement du Front populaire (1936), il est ministre du Travail de 1938 à 1940. Il refuse de voter les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, et entre dans la Résistance. A la Libération, il est à nouveau maire, député et ministre du Ravitaillement (44-45) et participe à l'élaboration de la Constitution de la IVe République. Très contesté pour le coût social de sa politique de lutte contre l'inflation, il se retire en novembre 47, mais est plusieurs fois ministre, notamment aux Affaires économiques et financières (56-57), lançant un emprunt et crée la taxe sur l'automobile. Il place sa confiance en de Gaulle en 1958, mais est battu aux élections. Il meurt en 1961.