3 Décembre 2011
Ce matin, une personne de 78 ans qui sortait de la poste, est venue à nous, en pleurs. Elle venait de se voir refuser un retrait car son compte était vide. Suite un un grave problème de santé, les frais d'hospitalisation et de rééducation avaient épuisé ses réserves financières. Malgré une pension qui, jusqu'à ce jour, lui avait suffi pour vivre, cette dame se retrouve sans le sou jusqu'au versement de sa prochaine pension, le 23 décembre.
Ce que cette personne nous a fortement exprimé ce matin c'est la honte, la honte de devoir, après 44 ans de travail et d'indépendance, aujourd'hui RECLAMER DE L'AIDE.
Voilà ce que notre système propose à nos personnes âgées qui, après une vie de cotisations, se voient rabaisser en dessous du seuil de dignité humaine: pouvoir subvenir à nos propres besoins.
Nous lui avons proposé de l'aider à se rapprocher dès la semaine prochaine du Secours Populaire. Mais cela lui rendra t-il sa dignité?
Aujourd'hui, près d'une trentaine de personnes sont venues spontanément parler avec "les copains indignés" qui assuraient la permanence devant la sous-préfecture.
Près d'une vingtaine de témoignages écrits supplémentaires que l'on retrouvera pour certains lors de la lecture publique du mois de janvier.
Prochaine rencontre, samedi prochain de 11h30 à 12h15 devant la sous-préfecture.
( lu dans V.Matin)