23 Novembre 2012
Chers amis,
Lors du dernier Conseil Municipal, nous avons débattu du Rapport de la Chambre régionale des comptes, «observations définitives sur la gestion de la commune de Draguignan des inondations de Juin 2010.»
Nous n’ avons pas repris,volontairement quelques points soulevés par la Présidente: les problèmes reliés au PPRI 2005 (plan de prévention du risque inondation), celui du DICRIM( document d’ information communal sur les risques majeurs, qui impose au Maire d’ informer la population sur les risques et leur prévention) et qui n’était pas achevé en 2010; celui du PCS ( plan communal de sauvegarde) qui n’ était plus à jour; le système d’ alerte qui n’ a pas fonctionné, ou encore le désengagement financier bien malencontreux du Maire à l’ entretien de la Nartuby. (voir lettre du 02 Février 2010)
Nous avons développé les problèmes concernant le PPRI et l’ Urbanisme.
Il aura fallu pas moins de 4 rapports sur les inondations de Juin 2010, 1 de la Cour des Comptes, 1 du sénat, et 2 de la Chambre Régionale des Comptes pour que le Maire et son 1er Adjoint décident de se pencher sur le problème des ruissellements des collines, sur les faiblesses et insuffisances de notre réseau pluvial et sur l’ urgence qu’il y a à élaborer un schéma directeur des eaux pluviales. Il aura fallu pas moins de 4 rapports, pour qu’ils réagissent, 2 ans et demi pour qu’ils soient à l’ écoute des dracénois, et que s’amorce enfin le lancement d’ une consultation pour choisir un cabinet d’ études!!! On a bien compris que cela durera des années.
A 3 reprises ils avaient l’ opportunité de le faire:
le 7 Septembre 2011, lorsque la 1re ébauche du PPRI était présentée en sous- préfecture
Les 5 et6 Novembre 2011, à la 2eme catastrophe naturelle et au printemps à la présentation du PPRI anticipé .
M le Maire, vous précisez que tous les travaux ponctuels sur notre réseau pluvial, entrepris çà et là , risqueraient d’être inopérants voire dangereux.
Pourtant c’est bien ce que vous faites réaliser dans certains quartiers depuis longtemps,des travaux modificatifs de ci de là, une espèce de bricolage du pluvial, peu rationnel et inefficace .
A titre d’ exemple citons le quartier du Vallon des Tours, où les riverains des lotissements sont venus nous faire part de leurs inquiétudes.
La commune a autorisé la CAD à procéder à ces travaux afin de préserver le pôle culturel de Chabran, 3 fois inondé depuis 2010!!!
Vous avez fait rehausser les bajoyers du canal à ciel ouvert en aval du ponceau du Bd Kennedy .Il est facile de comprendre qu’en cas d’inondation, l’ eau arrivant en trombe et butant sur ces bajoyers sera refoulée vers les villas des lotissements précités, qui, nous le rappelons n’ ont pas été inondées en Juin 2010.
Nous dénonçons haut et fort ces agissements qui consistent à préserver des bâtiments publics au détriment des constructions privées, et cela sans avoir interrogé ni consulté la population concernée.
Quant au PPRI et à l’ Urbanisme,p. 15 et 16 du rapport, il est dit :
« au sein de la Zone Ste Hermentaire, dans le secteur du Salamandrier, le centre de secours principal
a été construit dans le lit majeur de la Nartuby, le permis de construire a été accordé en Nov 1990 par M Piselli.
l’ extension de cette caserne au cours des années 2004-2005 n’ a pas suscité davantage d’ inquiétude. »
Quelle aberration, quelle irresponsabilité de la part de nos édiles !!!
Un dernier point saute aux yeux p. 17:
« La ville a fait valoir qu’ avant la prescription du PPRI de 2005, elle imposait des restrictions aux constructions envisagées en Zones à risques.
Nonobstant, la chambre observe que les inondations survenues en Juin 2010 contredisent sensiblement cette affirmation. »
Les élus de la Majorité seraient-ils pris en flagrant délit de mensonges??
Et c’ est au rapport d’ information du Sénat de Sept 2012« se donner les moyens de ses ambitions. Les leçons des inondations dans le Var » que nous donnerons le mot de la fin
P178,à la Question:les conséquences du phénomène naturel ont- elles été aggravées par l’ urbanisation, le mode de développement du territoire ou toute autre action humaine?
La Réponse conclut invariablement que l’ urbanisation irréfléchie, voire parfois criminelle explique l’ importance du nombre des victimes et des dégâts.
Les responsables désignés de cette situation, sont: évidemment d’ abord les Maires puis les Préfets.
Les Maires , au mieux inconscients, mais généralement laxistes par électoralisme. Dans certaines régions(sud de la France en particulier)selon la Cour des Comptes,ils sont même devenus les relais d'une soif de construire entretenue par les propriétaires et les promoteurs.
Les Préfets, eux, sont coupables de les laisser faire et de faire preuve de faiblesse dans l’ application de la réglementation.
Quant à l’ Etat, il ne leur donne pas les moyens de remplir leurs missions, il ne les surveille pas assez.