15 Janvier 2014
Lors de la conférence de presse de notre Président , on aura pu remarquer qu’aucun mot n’a été prononcé sur les salariés de la Redoute…et tous les Français qui vivent dans la peur de perdre ,leur emploi, qui vivent dans la pauvreté .
L’intervention a principalement porté sur le pacte de responsabilité dont il nous a été présenté les grands contours le 31 décembre.
20 milliards, puis 17, puis 18…..d’allègement pour les entreprises.
Il y a quelques années, mon indignation a été très forte lorsque l’ancien Président de la République N.Sarkosy avait fait un cadeau de 50 milliards aux entreprises. Rappelons-nous comme nous étions tous indignés et en complet désaccord avec ces mesures que nous avons très longuement combattues, aves force et conviction.
Pour ce cadeau, Il avait fallu trouver l’argent, et sans étonnement ce sont les services publics, tous les services qui permettent de maintenir un lien social et une certaine égalité sur notre territoire qui en ont fait les frais. Tous les jours, on peut en mesurer les conséquences.
Pour quel résultat ? sûrement pas pour avoir développé l’emploi !
Alors mon étonnement est grand aujourd’hui de constater qu’un gouvernement de gauche propose de faire la même chose sachant que de surcroit, je suis très dubitatif sur l’aspect "novateur" " contractuel " inscrit dans cette mesure!
Quelle crainte alors pour demain et pourquoi ? elle est double.
1/Qui va devoir encore payer ? qui va faire les frais de cette opération ? la réponse est simple car déjà vécue ; avant tout les services publics. Les inégalités seront renforcées, la sécurité moindre,l’éducation mise à mal, la solidarité disparaitra ,notre modèle social disparaitra, alors que de plus en plus de Français sont dans la misère , se sentent abandonnés et attendent avec impatience que la République ne les lâche pas . Chacun a droit au respect.
Voici ma première crainte très rapidement exposée.
2/ La seconde est plutôt une interrogation.
Alors que les charges des entreprises ont baissé de près de plusieurs points ces dernières années (soit disant pour relancer l’emploi) il s’avère que la situation est pire ! alors pourquoi ?
Constatant l’inefficacité de telles mesures dans le combat pour l’emploi , alors pourquoi les reconduire ?, dans quel intérêt ? , si ce n’est pour une autre raison .
Le coût du travail est une donnée importante pour la compétitivité d’une entreprise et on en parle depuis assez longtemps pour que cette idée soit définitivement acceptée par le grand public même si les créations n'ont pas été au rendez-vous !.
Ce dont on parle moins , c’est d’une deuxième donnée qui fait partie intégrante du fonctionnent du monde de l’entreprise : la finance.
C’est bien de cette finance dont nous parlons , que le candidat F.Hollande lors du discours du Bourget avait qualifiée d’ennemie, c’est bien de cette finance dont nous parlonset qui nous a permis de constater que uniquement abaisser le coût du travail était un leurre; c'est bien de cette finance dont nous parlons qui est omnisprésente et qui rackette les salariés, c'est bien de cette finance dont nous parlons qui au fil des décennies a su mettre l’homme à son service ! Pour moi, en aucun cas nous sommes sur terre pour servir ce "cancer".
Autre aspect de ce pacte :
- quelles garanties si les embauches ne sont pas au rendez-vous car il faut bien l’intégrer, les actionnaires et la finance ne voudront rien lâcher,
- les entreprises devront-elles rembourser si les objectifs ne sont pas tenus?
- ……quelles garanties ?
L’humain mérite la place qui doit être sienne. Pour moi, mon véritable ennemi, c’est bien la finance et si elle doit être, elle se doit d’être au service de l’homme et sûrement pas le contraire .
BIEN ENTENDU, L'ENTREPRISE EST INDISPENSABLE MAIS NOUS N'AVONS PAS A NOURRIR ENCORE ET ENCORE DES DIVIDENDES.
SI LES OUVRIERS, LES EMPLOYES, LES TRAVAILLEURS AVAIENT UN DROIT DE REGARD ET PARFOIS UN DROIT DE VETO DANS LE FONCTIONNEMENT DE L'ENTREPRISE, NOUS NOUS RAPPROCHERIONS ALORS "DU SOCIALISME".
CHANGEONS ENFIN DE CAP
Patrick Boulet (désolé pour l'expression un peu lourde et ..... mais .....coup de colère)