Arnaque démocratique.

Pour l'UMP, les 14 et 21 mars ont démontré l'urgence à adopter le conseiller territorial

Alors que les présidents de régions nouvellement élus appellent au retrait de la réforme territoriale, en particulier le conseiller territorial , l’UMP y voit la confirmation de son analyse : il faut changer le mode de scrutin pour gagner les élections même en étant minoritaire.

« Il est en particulier indispensable de réformer le mode de scrutin », affirmait ainsi Alain Marleix dès le 15 mars, tandis que pour François Fillon « la réforme territoriale s'impose plus que jamais ».

Gérard Courtois, constate ce même jour dans le Monde : « En résumé, malgré un vote sanction cinglant sur le plan national, ce nouveau mode de scrutin régional aurait rendu possible un joli hold-up électoral au niveau régional. Espérons simplement que, lors de son examen au Parlement, chacun saura soit s'y opposer, soit l'amender suffisamment pour éviter une telle arnaque démocratique ».

En attendant la discussion du projet de loi à l’Assemblée Nationale, toujours en commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république, le gouvernement assure la propagande en usant des arguments les plus fallacieux.

Sur le site du Ministère de l’intérieur, Brice Hortefeux et Alain Marleix vendent leurs projets de loi en affirmant que « la réforme des collectivités territoriales conduira à une amélioration très sensible de la parité dans les assemblées locales » (sic), notant juste un « léger recul » pour ce qui est des Conseils Régionaux, à travers le conseiller territorial. Les préfets sont aussi tout officiellement mis à contribution pour présenter et soutenir un texte avant même que celui-ci ne soit voté par les assemblées...par Sébastien Durand