12 Octobre 2013
Avis sur le projet de plan de prévention des risques naturels prévisibles d’ inondation PPRI
Nous avons constaté que nos remarques, ni les vôtres, ni les nôtres, inscrites dans les registres mis à disposition du public au cours de l’ élaboration du PPRI, n’ ont été prises en compte en ce qui concerne les points les plus importants. Voir le dossier bilan de la concertation de la DDTM en date du 17 Septembre 2013, dans lequel il est écrit que rien n’ a été modifié ou si peu « modifications mineures à la suite de nos observations ». Parking silo ou relais sur l’ emplacement de l’ ancienne prison ? Nous n’ avons pas de réponse !
Notre avis sur ce PPRI sera donc défavorable et je vais expliquer pourquoi.
- Problème du PPRI sur les ruissellements collinaires . Dans le PPRI de 2005 seulement la Nartuby était prise en compte.
Donc l’ensemble de cette étude sur les ruissellements a été faite par modélisation.
-Réunion publique avec le sous préfet et les responsables de la DDTM en date du 23 Mai 2013.Très houleuse, colère du public.
-Zonages décrétés ne correspondent pas à la réalité, à ce que les dracénois ont vécu en Juin 2010.
( anecdote rapportée par le quotidien local : Un brave homme venu consulter la carte du PPRI est tout heureux de trouver sa maison en Zone blanche alors qu’ après quelques heures de pluie, chez lui le chemin devient une rivière. »)
ALORS POURQUOI ?
Pour les vallons impactés par les ruissellements, il semblerait que certains aient eu un document PPRI établi selon la catastrophe du 15 Juin 2010 alors que les autres auraient eu un document établi selon la crue centennale, d’ après le Commissaire enquêteur, cette dernière référence étant plus grave et plus contraignante que la première.
Tous les vallons ne sont pas traités à égalité. Or, il devrait y avoir les mêmes critères pour tous.
(Les 3 vallons principaux étant : La Vallère, la Riaille et Les Tours.)Les différents débits mesurés ou estimés ?étant de 48m3 pour la Riaille
40 m3 pour La Vallere
33m3 pour les Tours
Les experts , les spécialistes,… se sont rendus sur place pour les 2 premiers vallons , juste après la catastrophe de 2010 et ont effectué les relevés nécessaires , topographiques, les PHE, les plus hautes eaux ,ils ont pris des renseignements, en Mairie déclarations de catastrophe naturelle , auprès des services de secours , etc…, et leur étude faite à partir d éléments réels est assez fiable…
Quant aux autres vallons ,dont le Vallon des Tours que je connais bien, pour lesquels les experts ne se sont pas dérangés, ( ils ne sont allés qu’ aux endroits où il y avait le plus de dégâts), pour ces vallons donc, il n’ y a pas de bases, d’éléments réels, et ces terrains ont eu droit à une autre méthode de calcul par modélisation établie à partir de la crue centennale qui est je le répète une référence encore plus défavorable pour les dracénois que les inondations de Juin 2010.
CE QUI A PROVOQUE LA COLERE DES RIVERAINS NE SONT PAS DES ERREURS VERITABLES CE SONT DES DIFFERENCES DE METHODE DE CALCUL ET LES ZONAGES DECRETES.
Si l’ on voulait être « raisonneur » à la manière des philosophes grecs on pourrait dire « si les experts ne sont pas venus, c’ est qu’ il n’y avait rien à voir, aucun relevé à faire car aucune habitation n’ était inondée » Et ce raisonnement aurait abouti à un PPRI bien différent.
Or nous ne sommes pas face à des philosophes, mais à des spécialistes certes très pointus dans leur domaine, qui poussent à l’ extrême le principe de précaution mais qui ont dans ces circonstances peut être décroché de la réalité, et qui devraient écouter les habitants d’ abord et le bon sens populaire qui a souvent raison , qui s’ étonne devant un tel document établi sans éléments réels et qui dit « dans le doute abstiens- toi. »
La colère de la population dracénoise est motivée par un sentiment d’ injustice, elle se trouve devant ce paradoxe ahurissant :
La réalité sur le terrain a donné un zonage bien inférieur au résultat du calcul par modélisation .
les dégâts des vallons sans expertises étaient bien moindres que ceux des vallons expertisés...
Et la population de ces quartiers peu impactés par les inondations demande à être moins pénalisée , leur demande est légitime ,et c’ est le contraire qui se produit.
Il faut connaître les différentes étapes de la procédure.
Après le résultat de l’ enquête publique c’ est le préfet qui prend la décision. A partir de cette date il est possible d’ attaquer ce PPRI au Tribunal Administratif et chaque citoyen a le droit de le faire, en respectant le délai de 2 mois. Avec tout ce que cela entraîne de retard pour le PLU, qui ne peut être adopté qu’ après le PPRI.
J.Pozzana